Une 1ère approche des coûts

Coûts et habitation écologique

L'idée qu'une maison écologique, bioclimatique etc... représente un surcoût est largement répandue et est une question récurrente dans tous les salons et forums. A y regarder de plus près, il faut distinguer 2 phases :

Phase 1 :

Le coût d'achat du foncier et le coût de la construction de la maison en elle-même, sur une durée limitée, disons environ 1 an. Dans cette phase, il peut exister un surcoût de l'ordre de 8 à 15% par rapport à une construction "classique" (c'est à dire des constructions qui seront complétement dépassées dans les prochaines années).

Phase 2 :

Le coût d'utilisation de la maison, qui se mesure sur une durée beaucoup plus longue, de 30 à 50 ans environ. C'est durant cette phase que la dépense d'energie est la plus grande, surtout dans les constructions "classiques", dont le mode d'isolation est source de gaspillage financier et écologique, ainsi que les énergies utilisées, qui sont en général le fioul, le gaz, l'électricité (pour le chauffage, le chauffe-eau etc....). 

Examinons le tableau ci-dessous (Données Fiabitat Concept). Ce tableau ne mentionne pas le cas particulier des maisons en rondins ou fustes, mais seulement des maisons construites avec des éléments de bois (comme la maison à ossature bois avec bardage en bois), ce qui reste néamoins un comparatif très instructif dans l'analyse des coûts des 2 phases sus-citées. Une maison en rondins a des coûts de construction inférieurs à ce type de construction.

Comparatifs des coûts de maisons de 110m² habitables à qualité de construction et de finition équivalentes sur une durée de vie de 50 ans :

 Comparatif coûts tradi bois paille.pdf

Sur ce tableau, il apparaît clairement 2 constats :

  1. Sur une durée d'utilisation d'une maison de 50 ans, le coût d'une maison conventionnelle est supérieur à une maison en bois et en paille,
  2. Toujours sur une durée d'utilisation d'une maison de 50 ans, la phase 2 (consommations et entretien) représente la charge financière la plus lourde,   donc celle sur laquelle il faut faire des économies. D'où l'intérêt d'utiliser des matériaux comme le bois, la paille (la liste est longue...) couplés à des énergies renouvelables (chauffe-eau solaire, photovoltaïque, récupération d'eau de pluie...).

L'idée reçue d'une construction écologique à un coût pharaonique est donc à mise à mal (sauf surenchère technologique), d'autant plus que les prix des matériels d'énergies renouvelables vont continuer de baisser dans les prochaines années.

 

 

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